LA ROUTE D ‘ARLES

SAHAGUN OU LE GONFANON MYSTERIEUX

du Ronin Yaco Matamoro San

 

 

 

 

            La trame et la chaîne de ce très vieux gonfanon ont, par l’injure des siècles, tendance à se désolidariser. Après l’arme du crime, J.A. Ezcurdia tient le mobile, ce qui fut longtemps un secret d’état est devenu une relique inestimable, convoitée par tout milliardaire nippon digne de ce nom. Découvert en Avril 1931 au monastère de San Facundo, sous une baignoire marmoréenne antérieure au 8ème siècle et probablement d’origine romaine , ce Gonfanon fut confié aux Dominicains de Sahagun, non sans avoir fait l’objet d’une cérémonie expiatoire après sa profanation par quelques syndicalistes locaux qui, inspirés sans doute par la couleur rouge de la baNNière, voulurent en faire un symbole de la lutte des classes. Mal leur en prit.

Les rouges expédiés, restait le trophée, qui se révéla fort embarassant pour un cetain  Francisco Franco y Bahamontes, caudillo de España por la gracia de Dios. Dès sa découverte, des universitaires de renom ,Ortega y Gasset et Grégorio Marañon tout particulièrement, avaient établi, de concert avec l’historien japonais Sushi Yamaya, que la relique avait appartenu au ronin (samouraï sans maître) Yaco matamoro san (~864   914) , dont la présence à la bataille de Clavijo peut être considérée comme attestée.(archives cisterciennes)  On sait que les Espagnols chrétiens ne remportèrent la victoire sur les Espagnols mahométans que grâce à l’aide d’un chevalier tout de blanc vêtu et arborant un gonfanon blanc frappé d’une croix rouge. L’euphonie des noms, la similitude des couleurs sinon des formes, firent que les chroniqueurs des siècles suivants transformèrent l’intervention d’un Nippon batailleur en la présence réelle de l’apôtre Santiago Matamoro. Les hagiographes franquistes avaient bien du mal à admettre qu’un acte fondateur de l’histoire d’Espagne fut tributaire d’une aide étrangère. A ce compte là, le caudillo pouvait ne plus être caudillo por la Gracia de Dios, mais caudillo por la gracia de Mussolini, Hitler et la City réunis. Drôles de chevaliers blancs. Une chape de plomb tomba sur le gonfanon…    (à suivre)

 

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