LA ROUTE D ‘ARLES

Pise et Gênes : les Nippons et la Chine.

 

 

Juan Andres Ezcurdia Les Nippons et la Chine

 Vermillon de chine et pigments lunatiques sur plaqueminier du Japon

(Collection particulière)

 

 

Dans la brume, la reine et le roi

S’en vont dans le soir, s’en vont par les bois

……………

Que dirais-je encore qui n’ait été dit

Sur les amours morts par les belles nuits

 

 

         On ne regarde pas deux fois le même cerisier, ni la même lune découpant un pin.

 

Roulé en boule dans la cabane des kakis tombés à terre, Juan Andres Ezcurdia, assoté par les fièvres et victime de l’attrition inhérente à son état de détective d’opérette, est frappé de stupeur. Comme le spectacle serein et rassurant d’un culbuto ou l’évocation de la loi de Mariotte (P*V/T=Cste) la découverte sur la plage d’Aprevato du sabre du ronin Yaco Matamoro San, avec son abeille sur le fourreau, le conduit à se pénétrer de l’insignifiance des choses et à faire son deuil de toute volition. 

La boucle est bouclée. Mais est-ce une boucle ou une spirale ? En proie à l’acédie, pieds endoloris dans les sandales de paille de riz, il mesure les conséquences historiques de sa découverte. Le précédent de la bataille de Clavijo, avec l’apparition du samouraï Yaco Matamoro San en lieu et place de l’Apôtre Santiago, suffit à vaincre la réluctance de son imaginaire . L’emblème corse à tête de Maure n’est pas d’origine aragonaise, mais japonaise, introduit par un descendant de Matamoro San, qui, se ralliant aux Gênois, a choisi le bon parti, la buona parte … Quand à l’abeille impériale ; elle n’est pas industrieuse, mais belliqueuse.  On pouvait s’en douter.

Passant, prête une oreille indulgente aux quérimonies de Juan Andres Ezcurdia et reçois le à résipiscence. Errore humanun est.

 

La mer dans le soir

Le cri des canards

A quelque chose de blanc

 

(à suivre)

 

 

 

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