MARTIN HEIDEGGER ET LES CHEMINS QUI NE MENENT NULLE PART , C’EST A DIRE AU CAP FINISTERRE

MARTIN HEIDEGGER ET LES CHEMINS QUI NE MENENT NULLE PART ,

C’EST A DIRE AU CAP FINISTERRE

 

Ce bon François Rabelais dénonçait, voilà presque cinq siècles, les sorbonagres et sorbonicoles qui, commentant des commentaires, puisaient dans un jargon mal dominé l’apparence du savoir et la réalité de la cuistrerie. Vanité de la philosophie, philosophie des vanités, la maîtrise de la pensée ne s’acquiert que dans l’humilité et par la connaissance précise des outils dont l’homme se dote pour maîtriser la nature. Depuis Diderot et d’Alambert, quel désastre, quel vide. Nous avons tous en mémoire ces lacaneries qui, du haut d’une chaire du Collège de France, se déversent en un flot tiédasse et sécurisant pour la plus grande béatitude d’un public qui se rengorge et n’en revient pas d’être si beau, et si intelligent. Si l’on installait de grands miroirs dans les amphis, son bonheur serait parfait, l’homme se re-crérait à l’image de l’homme et même le diable n’y trouverait pas son comptant. Que penser d’un propos  de soixante-quinze minutes fondé exclusivement sur un jeu de mot vernaculaire, du type : « il faut amener l’homme à penser, mais il faut également l’y emmener ». Qu’en est il de ce discours dans une traduction serbo-croate ? Que devient l’ Universalité de la Pensée ?.

 

            Nous pouvons donc être tentés de ranger les spéculations d’Heidegger sur le Dasein, le das Seinende, le daseineles et le das Sein des Seienden dans le grand catalogue des pseudo outils authentiquement verbeux de la philosophie. C’est le pas que n’hésite pas à franchir M Artiaga commentant les commentaires de Lévinas sur l’œuvre d’Heidegger. Et il est tentant d’y souscrire tant l’esprit de ce  lourd Badois paraît égaré dans les chemins qui ne mènent nulle part (holzveg) de l’esprit casque-à-pointe (helmetmeintschusslosshränkestück). Toutefois, un individu qui a déclaré que « le Fürher et lui seul est la réalité allemande d’aujourd’hui, son avenir et sa Loi » et qui, même quand l’ennemi judéo-maçonnique se faisait pressant, est resté à jour de ses cotisations au Parti Allemand National Socialiste du Travail ne peut être complètement mauvais.

 

            MM Lévinas et Artiaga auraient du vérifier leurs sources et surtout –mais la connaissance des développement de la physique moderne leur faisait sans doute défaut- ne pas négliger l’ ouvrage posthume de Martin Heidegger, publié à Königsberg en 1977 et intitulé « Sein, Zeit, Paganismus, glück und Wurtz ». Nous savons qu’ Heidegger s’était passionné pour l’œuvre du mathématicien Auguste Ferdinand Moebius et de son fils Théodore, philologue spécialisé dans les langues nordiques. C’est l’étude du fameux ruban de Moebius (il s’agit rappelons-le d’un objet mathématique qui présente une surface ayant, comme certaines salopes, un dessus mais pas de dessous) . C’est donc l’étude du dessus-dessous tel que Théodore Moebius la désigne en vieux norrois qui conduira Heidegger, dans le cadre de ses spéculations sur l’être et le temps (voir l’article Sein, Zeit und Delikatessen du Frankfurt Allesgemeine Zeitung).à s’intéresser aux équations d’Erwin Schrödinger sur l’espace temps. Nous savons que pour ce dernier, une fonction d’onde peut être ramenée au produit d’une fonction de temps par une fonction d’espace, et que l’on peut rendre cette relation indépendante du temps par des méthodes d’approximations dépendant du système quantique étudié mais offrant, pour deux d’entres elles, une portée générale (méthodes des variations et des perturbations) Or, l’élimination du temps comme principe actif de la construction par essence spatiale de l’être-là (dasein) est la caractéristique des spéculations heideggerienne. Nous savons que la dialectique Hégélienne implique une chute de l’esprit dans le temps. Pour Heidegger l’existence effective est projetée, par une déchéance sui-generis, hors du temps originel et authentique. La corrélation avec les équations de Schrödinger est évidente : à la méthode des perturbations correspond l’approche gnoséologique de l’être ; à la méthode des variations se réfère l’analyse ontologique plus traditionnelle. Que soient donc confondus les détracteurs de cet authentique penseur, grand parmi les grands. Que les chemins de la liberté de l’esprit canalisent ces êtres méprisables vers le néant d’où, per genus et differentiam specificam, ils n’auraient jamais du s’extraire.

 

            Ces choses là sont rudes. Il faut pour les comprendre avoir fait des études.

 

Jose Antonio ( ¿ Presente ? ) de Bacalao y Garbanzos.

 

 

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