LA ROUTE D ‘ARLES

Gérôme-Gérard Ezcurdia

 

Gérôme-Gérard Ezcurdia, (le Gégé de Juliette Récamier ) demeure le peintre le plus contreversé de la lignée. Elève du Baron Antoine Jean Gros, il jouissait d’une exellente et très officielle réputation de peintre de batailles. Le 13 avril 1834, surpris par l’émeute et réfugié dans une épicerie de la rue Transnonain il voit de près les baïonnettes rougies des soldats, et les cheveux collés à la crosse des fusils. Il en conçoit un vif rejet de la chose militaire et consacre le reste de son existence à racheter ses toiles, pour les détruire. Il ne nous reste de son œuvre qu’une nature aussi morte que lui .et un portrait aigre doux de Chateaubriand dans ses Mélanges littéraires (Pourrat frères Editeur Paris M DCCC XXXVI)...

Le 8 mai 1842 il se rend à Versailles, en compagnie de l’amiral et explorateur Dumont d’Urville et de Michel-Charles de Crayencour (1). Sa fin tragique, dans le déraillement du train à Meudon lui proportionna une dernière fois l’honneur des gazettes. Il sombre ensuite dans l’oubli, jusqu’à ce jour de 1926 où Antonin Artaud et Marx Ernst le réhabilitent avec éclat, dans le prolongement de leur querelle avec André Breton

 

(1) Crayencour survivra à l’accident ce qui permit à sa petite fille Margueritte d’exister et d’être sous l’anagramme de Yourcenar, avec Chateaubriand et Flaubert, l’un des quatre plus beaux polisseurs de la langue française.

 

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